Débuts dans l’administration fiscale

Après ses études, Cheikh Diba embrasse une carrière au sein de l’administration fiscale sénégalaise. Il intègre la Direction générale des Impôts et des Domaines en tant qu’inspecteur des impôts, débutant ainsi au cœur du système de collecte des recettes de l’État. Dans ces premières fonctions, il est confronté au quotidien aux rouages de la fiscalité : contrôle des déclarations, lutte contre la fraude fiscale, et conseil aux contribuables pour le respect de la loi. Ce travail de terrain lui apporte une compréhension concrète des mécanismes de financement de l’État et des défis auxquels fait face l’administration pour mobiliser les ressources publiques. Cheikh Diba s’y distingue par son sérieux et sa maîtrise technique. Rapidement, sa hiérarchie reconnaît en lui un fonctionnaire rigoureux, capable d’appliquer les textes fiscaux avec discernement tout en faisant preuve de pédagogie envers les usagers. Ces premières années, au plus près de la réalité fiscale du pays, jettent les bases de son expertise en matière de finances publiques et constituent le socle de sa réputation professionnelle.

Rôles stratégiques et montée en responsabilité

Fort de son expérience initiale et des compétences démontrées sur le terrain, Cheikh Diba gravit les échelons de l’administration financière. Il se voit confier des responsabilités de plus en plus stratégiques au fil du temps. Après les services fiscaux, il occupe des postes au ministère des Finances où il est impliqué dans l’élaboration et le suivi des politiques budgétaires. Par exemple, il peut être amené à coordonner des projets de réforme fiscale ou à participer à la préparation du budget de l’État en collaboration avec d’autres cadres. Sa capacité à analyser les chiffres et à proposer des solutions le mène à intégrer des unités stratégiques, telles que la cellule d’analyse des politiques fiscales ou le secrétariat technique de grandes réformes financières. Cheikh Diba acquiert ainsi une vue d’ensemble des finances publiques : non seulement comment les recettes sont collectées, mais aussi comment elles sont planifiées et dépensées. Cette montée en compétence s’accompagne de promotions : il occupe successivement des postes de chef de service, puis de directeur adjoint, avant d’accéder à des fonctions de direction. Dans ces rôles de haut niveau, il contribue à définir les orientations financières du pays, en lien étroit avec les décideurs politiques. Chaque nouvelle responsabilité renforce sa connaissance du fonctionnement de l’État et sa capacité à gérer des équipes et des projets complexes.

Expériences clés ayant préparé son accession au ministère

Plusieurs expériences marquantes dans la carrière de Cheikh Diba l’ont préparé à endosser le rôle de ministre des Finances. L’une des plus significatives est son passage à la tête de la Direction de la Programmation budgétaire, un service central au ministère des Finances. À ce poste, il était responsable de la planification et de la répartition des ressources budgétaires de l’État, devant arbitrer entre les besoins des différents ministères et la contrainte des ressources limitées. Cet exercice d’équilibriste lui a appris à faire des choix cornéliens et à optimiser l’utilisation des fonds publics. Sous son leadership, des budgets annuels ont été élaborés en tenant compte à la fois des priorités de développement du pays et de la nécessité de maintenir la soutenabilité financière. Par ailleurs, Cheikh Diba a sans doute participé à des négociations importantes, que ce soit avec des institutions internationales (FMI, Banque mondiale) lors de revues économiques, ou avec des partenaires techniques et financiers du Sénégal. Ces échanges de haut niveau lui ont permis de peaufiner son sens de la diplomatie financière et de défendre les positions du pays avec assurance. En interne, son parcours l’a aussi amené à collaborer étroitement avec plusieurs ministres des Finances avant lui, ce qui lui a donné un aperçu direct des exigences du poste ministériel. L’ensemble de ces expériences – gestion budgétaire, réformes fiscales, négociations financières et coordination interservices – ont forgé en Cheikh Diba un profil complet de technicien de la finance publique, le préparant ainsi à occuper, le moment venu, la fonction de ministre avec efficacité et crédibilité.